le père Goriot (version intégrale)-Honoré de Balzac
la progressive dégradation financière,morale et physique d'un ancien commerçant et l'entrée progressive dans le monde parisend'un jeune aristocrate provincial, sous l'oeil intéressé d'un ancien forçat. Lecture: Jean-Paul Alexis
L'élixir de longue vie-honoré de balzac
Dans un somptueux palais de Ferrare, par une soirée d'hiver, don Juan Belvidéro régalait un prince de la maison d'Este. À cette époque, une fête était un merveilleux spectacle que de royales richesses ou la puissance d'un seigneur pouvaient seules ordonner. Lecture: Alain Bernard
Monstre sacré de la vie parisienne et moderne, Balzac se trouvait
anesthésié, neutralisé, comme mis sur orbite et hors planète par la
critique officielle. À distance, aujourd'hui, tout le messianisme
bourgeois laïc et républicain a perdu nombre de ses rayons. Balzac en a
gagné de nouveaux. Il n'est pas sans intérêt de noter que le
bénéficiaire n'est nullement de la race des écrivains angéliques, mais
de la race des écrivains producteurs et prolétaires. D'autres, autant
que par leur œuvre, se sont imposés par leur vie (exemplaire) ou par
leurs aventures. Il n'a pas été possible de réduire, ou simplement de
ramener Balzac à ce genre de sous-épopée. Son œuvre prime, dont
longtemps on n'a pas trop su que faire, contenu qui contestait formes et
pratiques enseignées : admirable témoignage sur la force de la littérature, alors que balbutient encore les idéologies.
Balzac est né à Tours, où les hasards d'une carrière administrative
avaient conduit son père, dans une famille de bourgeois à la fois nantis
et incertains, quelque peu bohèmes, ayant eu richesse et puissance,
mais, pour les avoir en partie perdues, restés toujours à l'affût,
toujours en calculs et en spéculations. Balzac n'était d'une terre et
d'un milieu naturel que par hasard et tourangeau que d'occasion, alors
que Chateaubriand était breton, alors que Péguy sera vraiment orléanais et Barrès
lorrain : son enracinement, à lui, n'était pas provincial et terrien,
mais social et politique ; c'était cette « France nouvelle »,
décloisonnée, brassée par la Révolution,
lancée aussi bien, un moment, dans une grande aventure collective, que,
de manière plus durable, dans la ravageuse épopée de l'ambition.
Du côté paternel : la réussite d'un berger de
l'Albigeois, parti à pied, devenu secrétaire du Conseil du roi puis
ayant fait carrière comme directeur des vivres (à Tours puis à Paris,
pour la première région militaire de France) ; la tradition
philosophique, le progressisme raisonné, un peu naïf ; la fierté d'avoir
été, avec la Révolution et l'Empire, de cette classe d'hommes nouveaux
et d'organisateurs qui avaient contribué à la libération d'une humanité
fruste mais entreprenante et vigoureuse.
De huit à quatorze ans, Honoré est pensionnaire du collège des
oratoriens de Vendôme, où il se livre à une débauche de lectures, se
passionne pour les idées et la philosophie, et sans doute commence
quelque chose qui ressemblait à ce Traité de la volonté dont il devait parler dans la Peau de chagrin et dans Louis Lambert.
À la fin de l'année 1813, il découvre la vie
parisienne. C'est la grande époque de l'Université restaurée : Balzac
suit les cours de Villemain, Guizot, Cousin ; il va écouter Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire. Il veut alors être philosophe ; il accumule notes et ébauches ; il est matérialiste convaincu ; il reproche à Descartes d'avoir « trahi » et se proclame disciple de Locke.
Mais il veut aller plus loin que ses premiers maîtres sensualistes et
idéologues ; il a médité les leçons de Cousin, qui lui a fait découvrir Thomas Reid et sa philosophie du sens intime et de la « seconde vue ». Lavater et Gall,
que lui a fait connaître le docteur Jean-Baptiste Nacquart, un des plus
proches amis de la famille Balzac, sont ses maîtres : il retiendra
d’eux que tout est explicable à partir du visible et du physique ; mais
il tente déjà, comme il le fera toute sa vie, d'intégrer le matérialisme descriptif et explicatif à une philosophie de l'aventure humaine et de son mouvement.
Pendant longtemps, Balzac a été un conteur philosophique. Les
préoccupations théoriques (psychologie, philosophie de l'histoire,
philosophie générale) dominent, des premiers romans (1822) aux Études philosophiques
(1833-1835), peintures et narrations n'apparaissant guère que comme
leurs annexes ou illustrations. Une œuvre réaliste de la maturité comme César Birotteau devait être d'abord une « Étude philosophique », c'est-à-dire l'illustration romanesque d'une proposition abstraite
sur le danger des passions et du besoin d'absolu. On a peu à peu
retrouvé aujourd'hui ce soubassement et cette impulsion philosophique,
après que l'on eut abusivement, pendant longtemps, vu en Balzac
uniquement un peintre de façades et de vieilles maisons, un narrateur
d'histoires privées aux allures de vieilles dentelles et de costumes
agressivement réels, les uns modernes, les autres surannés.
Pas mal du tout, je vais essayer de concevoir un site internet sur le meme theme que le tiens car c'est aussi quelque chose qui me passionne. Beau site internet et bonne continuation.
Dans
un château de Norvège situé près du fjord Stromfjord, Séraphitüs, un
être étrange et mélancolique, semble cacher un terrible secret. Il aime
Minna et il est aimé d'elle, qui voit en lui un homme. Mais Séraphitus
est aussi aimé par Wilfrid, qui le considère comme une femme
(Séraphîta).
à 13:44